Variabilité de la résistance du blé dur (Triticum durum Desf.) vis-à-vis de la compétitivité du brome rougeâtre(Bromus rubens L.)

Résumé: La culture du blé en Algérie, est confrontée à la concurrence des Bromes dont la lutteest difficile du fait de leur morphologie, physiologie et écologie très proches à celle du blé. Al’heure actuelle et dans le contexte de la conservation des écosystèmes, les recherches setrouvent confrontées au choix variétal qui peut résoudre ce problème et être un des élémentstechniques pour pallier aux baisses de rendements. L’objectif de cette étude réside dansl’évaluation de la compétitivité du blé dur (Triticum durum) vis-à-vis du brome rougeâtre quiest très répandu dans les régions semi-arides. La variété Bromus rubens L. est obtenue par tri àpartir de variétés récoltées dans la région de Sétif et les différents génotypes de blé sont issusde l’Institut Technique des Grandes Cultures (ITGC) d’El Khroub et de Sétif. Le travail a étéréalisé sur champ selon un dispositif expérimental en Split-Plot à deux facteurs avec quatrerépétitions. La densité de Brome est le facteur principal utilisée à trois niveaux (0, 100 et 200plants/m²), les génotypes de blé, le facteur subsidiaire à neuf niveaux (neuf variétés). L’étude amontré qu’il existe des différences significatives entre les génotypes de blé dans leur réponse àl’adventice dont l’action commence très tôt, au stade tallage. Il réduit significativement le poidsde la biomasse végétale et celle du grain produit. La biomasse sèche est affaiblie en moyennede 12 à 18%. Les composantes de rendement sont toutes affectées, notamment lorsquel’adventice est plus dense. Le rendement grain est le plus affecté (-20% en moyenne), via ladiminution du nombre de grains/m². La taille de la plante à la floraison et surtout sa précocité àl’épiaison sont relativement moins perturbées (1.5 à 7% de réduction). Les variétés locales(Hedba 3, Bidi 17 et MBB) bien que moins productives, possèdent une meilleure capacité àrivaliser avec le brome, en raison essentiellement de leur grande taille, de leur tardivité etprobablement aussi de leur tolérance à la sécheresse. Celles introduites, en particulier Gtax duret Vitron, à haut rendement, s’avèrent moins compétitives.